Le Vieux Sage, l’Enfant et l’Âne

You are currently viewing Le Vieux Sage, l’Enfant et l’Âne

Lorsque l’on est artiste, il est souvent difficile de gérer la critique. Le regard des autres, leurs opinions et leurs avis peuvent parfois nous affecter et finir par impacter notre créativité.
Pour ceux qui redoutent le jugement des autres, voici un joli conte persan qui, je l’espère, pourra vous aider à faire de libres choix sans chercher l’approbation de quiconque.

Telle est la morale essentielle de ce superbe conte philosophique à mettre entre toutes les mains.

« Le vieux sage, l’enfant et l’âne » : un conte philosophique à méditer.

Un vieux sage avait un fils qui ne voulait pas sortir de sa maison, car il était complexé par son physique. Il craignait que l’on se moque de lui.
Son père lui expliqua alors qu’il ne fallait jamais écouter les gens et qu’il allait lui en donner la preuve.

– Demain, dit-il, tu viendras avec moi au marché.

De bon matin, ils quittèrent la maison, le vieux sage sur le dos de son âne et son fils marchant à ses côtés.
Quand ils arrivèrent sur la grande place du marché, des marchands ne purent s’empêcher de murmurer :

– Regardez cet homme ! Il n’a aucune pitié.
Il se repose sur le dos de l’âne et laisse son pauvre fils marcher à pied !

Le sage dit alors à son fils :
– Tu as entendu ? Eh bien, demain, tu viendras avec moi au marché.

Le deuxième jour, le sage et son fils firent le contraire de ce qu’avaient critiqué les marchands : le garçon monta sur le dos de l’âne et le vieil homme marcha à ses côtés.
À l’entrée de la place, les mêmes marchands étaient toujours là.

– Regardez cet enfant qui n’a aucune éducation ! Dirent-ils.
Il est tranquille sur le dos de son âne et laisse son pauvre père se traîner dans la poussière !
Si ce n’est pas malheureux de voir pareil spectacle !

– Tu as entendu ? Demanda le père à son fils. Demain, tu viendras avec moi au marché.

Le troisième jour, ils partirent tous deux à pied, tirant l’âne derrière eux au bout d’une corde.

– Regardez ces deux imbéciles, se moquèrent les marchands.
Ils marchent à pied, comme s’ils ne savaient pas que les ânes sont faits pour être montés !

Le sage dit à son fils : « Tu as bien entendu ? Alors demain, tu viendras avec moi au marché.

Le quatrième jour cette fois, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne.
À l’entrée de la place, les marchands laissèrent éclater leur indignation :
– Quelle honte ! Regardez ces deux-là ! Ils n’ont aucune pitié de cette pauvre bête !

Puis Enfin, le cinquième jour, ils arrivèrent au marché en portant leur âne sur leurs épaules.

En les voyant les marchands éclatèrent de rire : « Regardez ces deux fous qui portent leur âne au lieu de le monter ! »

Aussi le sage conclut-il :
« Mon fils, tu as bien entendu :, quoi que tu fasses dans la vie, les gens trouveront toujours à critiquer. C’est pourquoi tu ne dois pas te soucier de leurs opinions : fais ce que bon te semble et passe ton chemin ! »

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire.


Ces Jolies histoires pourraient également vous intéresser :
La jarre parfaite et la jarre imparfaite
Comment vos échecs d’aujourd’hui deviendront vos réussites de demain.


À bientôt pour la suite,
Joanaa

Laisser un commentaire