Simplifier la vie – [Jon Kabat-Zinn]

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Salut l’ami.e artiste !
Aujourd’hui, on s’inspire d’un texte du Docteur américain Jon Kabat Zinn
qui nous incite à nous simplifier la vie au quotidien.

Bonne lecture !

Simplifier la vie – Un joli texte de Jon Kabat-Zinn

‘ Il m’arrive souvent d’avoir l’impulsion d’introduire quelque chose en plus dans le moment présent.

Encore un coup de téléphone, encore un petit arrêt sur mon chemin avant d’arriver ici.

J’ai appris à identifier cette pulsion et à m’en méfier. Je travaille dur à lui résister.
Elle m’incite à lire pour la énième fois le contenu diététique sur la boîte de céréales en prenant mon petit déjeuner.
(Cette impulsion se nourrit de n’importe quoi, pourvu que ça occupe ailleurs.)

Le journal du matin est la tentation idéale, ou le catalogue de jardin, ou n’importe quel écrit qui traîne. Elle récupère tout pour m’abrutir avec la complicité de mon esprit embrumé.
Elle me remplit le ventre sans que je puisse vraiment apprécier mon petit déjeuner.

Cette pulsion ravageuse me rend parfois indisponible à ce qui m’entoure.
Ainsi, je ne vois pas le rayon de lumière jouer sur la table, je ne sens pas la bonne odeur du bacon en train de frire.
Je suis distrait dans les énergies éparpillées autour de moi, les discussions et les querelles de la famille qui est réunie avant de se disperser pour les diverses occupations de la journée.


Il me plaît de simplifier ma vie afin de contrecarrer de telles impulsions et de permettre à toute nourriture d’alimenter mes racines profondes.

Cela signifie que je m’efforce de ne faire qu’une seule chose à la fois. […]

Simplifier, la vie, veut dire moins de déplacements au cours d’une journée, voir moins afin de mieux voir, faire moins afin de faire plus, acquérir moins afin de posséder plus. Tout est lié.


Pour moi, père de famille, mari, fils aîné de mes parents, très impliqué dans mon travail, l’impulsion de tout quitter et de partir m’asseoir sous un arbre dans la forêt, de vivre auprès d’un étang de Walden en écoutant l’herbe pousser m’est en réalité impossible…

Cependant, parmi le chaos organisé, la complicité de la vie de famille, ses frustrations et ses dons merveilleux, il y a toujours moyen de choisir la simplicité dans les petites choses.

Simplifier la vie.
Simplifier la vie.


Ralentir le rythme nous simplifie la vie.
Ordonner à mon corps et à mon esprit de rester tranquille avec ma fille, au lieu de répondre au téléphone.
Ne pas suivre l’impulsion de téléphoner à quelqu’un qui « a besoin d’être appelé » justement à ce moment-là.
Ne pas céder à la pulsion d’acheter n’importe quoi, en écoutant les sirènes de la publicité sur toutes ses formes.

D’autres moyens de simplifier la vie sont peut-être de rester chez moi un soir, sans rien faire de particulier, en lisant un livre, en me promenant seul, ou avec l’un de mes enfants, ou ma femme.
Ou encore d’empiler les bûches sur le bûcher, ou de contempler la lune, ou de sentir sur mon visage la douceur de l’air sous les pins.
Je pourrais aussi aller me coucher tôt.

Je m’efforce de dire non, afin de me simplifier la vie, mais c’est difficile.
C’est véritablement une discipline ardue qui mérite tous nos efforts.
Parfois, il s’agit d’un choix délicat, car il y a des opportunités et des demandes auxquelles il faut répondre. Cela exige une adaptation, une réelle réévaluation constante.
Mais je me suis rendu compte que le principe de simplifier les choses de la vie me rend attentif à ce qui est important, à la corrélation entre l’esprit et le corps et l’univers entier.


On ne peut jamais tout contrôler ; mais le choix de la simplicité ajoute à l’existence un sentiment de liberté qui nous échappe si souvent.
C’est surtout l’occasion de découvrir que le moins est peut-être le plus.
« 

Jon Kabat-Zinn,
Où tu vas, tu es, p.83

 » Simplicité, simplicité, simplicité !
Je vous le dis, n’ayez, que deux ou trois affaires en cours, et non des centaines ou des milliers… !
Au milieu de cette mer agitée de la vie civilisée, il faut affronter tant de tempêtes et de sables mouvants que l’homme qui réussi à survivre sera certes un navigateur avisé pour ne pas sombrer par le fond et pour arriver enfin à bon port.
Simplifiez, simplifiez ! « 

Thoreau, Walden

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À bientôt pour la suite,
Joanaa

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